En fait, il ne s'agit pas d'une mauvaise habitude, mais bel et bien d'un apprentissage tout à fait malin, même si il n'est pas adapté aux attentes humaines.
Dans le cas présent, quelqu'un a involontairement éduqué cette chienne à reproduire une action, pour obtenir une satisfaction.
La récompense dans ce cas n'était pas une friandise ou une caresse, mais le plaisir d'entrer ou de sortir, ou simplement de supprimer l'obstacle que représente une porte fermée.
Parmi les exemples les plus fréquents de ces éducations involontaires:
- Ouvrir la porte pour éviter que le chien ne l'abîme en grattant ne peut aboutir qu'à imprimer plus durablement dans l'esprit du chien l'équation "gratter = ouvrir la porte".
- Crier quand le chien aboie va amplifier le problème, puisque cela signifie que vous, chef de meute, mêlez vos "aboiements dissuasifs" aux siens.
- Demander à un humain (particulièrement dans le cas des enfants) de laisser le chien tranquille, au lieu d'apprendre au chien que c'est à lui de s'éloigner si il est dérangé, va pousser le chien à devenir de moins en moins tolérant.
- Contourner un chien qui est au milieu du passage, au lieu de lui demander de dégager la voie, autorise le chien à vous imposer passivement sa volonté.
La difficulté va donc être de trouver le moyen de faire une "contre éducation".
- Il est impératif que le comportement non désiré n'obtienne plus jamais la satisfaction escomptée.
- Il est totalement nocif de punir soudain ce comportement non désiré.
- Il est impératif de mettre en place un comportement de remplacement qui aboutisse toujours à une satisfaction.
La difficulté vient du fait que la majorité de ces "éducations involontaires" sont due à des réponses instinctives des humains, dont quelquefois nous ne sommes même pas conscients.
Pour montrer la patience qui sera nécessaire, je vais illustrer d'un exemple pris dans la vie humaine:
Admettons que votre plaisir soit de manger des biscuits, que votre conjoint range systématiquement dans le placard n°1. Une envie de biscuits? Vos pas vous amènent directement sans réfléchir vers ce placard là, et vous obtenez la "récompense".
Si maintenant votre conjoint change l'organisation, et décide de ranger les biscuits dans le placard n°2. Combien de fois allez vous vous retrouver par automatisme devant le placard n°1, et serez obligé de prendre conscience qu'il vous faut aller au n°2 ?
Au bout de combien de temps allez vous systématiquement chercher les biscuits dans le placard n°2 ?
Pire encore, si par erreur, les biscuits se retrouvent quelquefois dans le placard n°1 et pas toujours dans le placard n°2, avez vous une chance d'aller instinctivement au placard n°2?
Et surtout, qu'éprouverez vous si quelqu'un vous fait des réflexions désobligeantes quand vous êtes penaud devant le placard n°1 !!!
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